« Femme d'expat' », réinventez-vous en créant votre entreprise en expatriation !
L’expatriation, un mot qui fait rêver. La réalité du conjoint suiveur s’avère pourtant bien différente du quotidien fantasmé. Entre perte de repères et accès parfois compliqué à l’emploi dans le pays d’accueil, l’aventure peut rapidement tourner au cauchemar. Découvrez ici pourquoi transformer votre installation à l’étranger en occasion de vous révéler en tant que femme entrepreneure expatriée.
Ce que tu vas découvrir
ToggleQuitter son pays pour suivre son conjoint, une réalité pas toujours rose
Lorsque l’on parle d’expatriation, on imagine volontiers une vie dorée, riche en découvertes, en rencontres, etc. Si cette expérience constitue effectivement une occasion unique de s’ouvrir à une autre culture, elle porte malgré tout son lot de défis à relever.
Le syndrome du conjoint suiveur touche de nombreuses femmes expatriées. | Crédit photo : Mart Production via pexels.com
Une mobilité internationale difficile à vivre professionnellement
C’est un fait : quand un couple ou une famille déménage à l’étranger, le départ survient dans l’immense majorité des cas suite à une mutation de l’homme. Les femmes se retrouvent alors souvent reléguées à un rôle domestique. Ce nouveau statut de « conjoint suiveur » peut être difficile à assumer et à supporter : il faut quitter son emploi, ses collègues, une vie active qui pouvait être source d’épanouissement et dans laquelle les compétences professionnelles étaient reconnues et valorisées. Le baromètre 2023 d’Expat Communication révèle d’ailleurs que seuls 45 % des partenaires estiment que ne pas travailler est une chance, et que 65 % considèrent même cela comme un sacrifice. S’installer à son compte en tant que femme entrepreneure expatriée constitue alors une option intéressante à envisager.
La difficulté à intégrer le marché du travail en expat
Si 68 % des femmes veulent poursuivre une activité dans leur nouveau pays d’accueil, moins de la moitié y parviennent. Visas de séjour qui ne permettent pas toujours d’exercer, manque de réseau sur place, méconnaissance du marché local, barrière de la langue… Autant d’obstacles à surmonter pour s’adapter et retrouver un équilibre professionnel. Parmi les conjoints suiveurs qui ont trouvé un emploi, seuls 45 % estiment que l’expatriation a fait progresser leur carrière, et 45 % ont dû accepter une baisse de salaire. Des conditions de travail revues à la baisse qui ne favorisent pas l’épanouissement et l’intégration des femmes durant leur résidence à l’étranger.
Le syndrome du conjoint suiveur
Suivre l’autre, le voir progresser dans sa carrière quand on met la sienne entre parenthèses ou à l’arrêt n’est pas toujours facile à vivre. De nombreuses femmes connaissent ainsi le syndrome du conjoint d’expatrié durant la première année dans leur nouveau pays. Celui-ci se traduit le plus souvent par un sentiment de solitude, d’égarement, une perte d’identité, des problèmes relationnels avec son compagnon ou sa famille restée en France. Les difficultés d’intégration, d’adaptation, l’éloignement et la distance avec les amis bousculent les repères et peuvent mener à la dépression. Dépendance financière, absence de rôle social parfois accompagnée d’une frustration intellectuelle, dépeignent une réalité dont peu d’expats osent se plaindre à leurs proches. Un silence qui s’impose aux femmes, à qui revient la lourde tâche de garantir le succès de l’expatriation de toute la maisonnée.
🧳 Préparer votre expatriation en suivant ces 6 étapes.
Devenir femme entrepreneure expatriée, une solution idéale
De nombreuses expatriées se tournent vers le bénévolat et s’investissent dans différentes associations, pour rencontrer d’autres « femmes d’expat » et nouer des amitiés. Pourtant, la sensation de se rendre utile que cela procure ne suffit pas toujours à effacer le sentiment d’un manque de légitimité.
Une femme entrepreneure expatriée vit souvent mieux son quotidien à l’étranger. | Crédit photo : Artem Podrez via pexels.com
L’entrepreneuriat, une piste intéressante pour le conjoint suiveur
Lutter contre cette perte de sens peut passer par une réflexion sur soi, ses envies, afin d’envisager une reconversion professionnelle. Le départ en expat offre la chance d’avoir du temps pour se recentrer, se renseigner sur des formations, contacter et échanger avec une femme entrepreneure expatriée qui a déjà monté leur business… Alors, si vous vous reconnaissez dans cette situation, profitez-en ! Pourquoi ne pas vous tourner vers le freelancing ? Créer votre propre entreprise pourrait s’avérer une bonne solution, surtout si vous possédez la fibre entrepreneuriale et que vous faites preuve d’autonomie dans le travail. Vous pourriez choisir le domaine qui vous intéresse, exploiter vos compétences, et surtout, exercer votre métier comme vous le voulez ! Horaires, lieux, continent… Peu importe, vous emporterez votre microentreprise partout avec vous.
Si vous avez des aptitudes particulières, c’est le moment idéal de les mettre à profit. Psychologue, naturopathe, conceptrice de vêtements, illustratrice… Tout est envisageable. La crise Covid ayant démocratisé le recours à la visio et le travail à distance, vous pourrez vendre vos produits ou vos prestations à l’autre bout du monde sans trop de difficulté. Il existe par ailleurs des plateformes ou des communautés de professionnels expatriés qui pourront vous épauler à vos débuts, et vous donner la visibilité nécessaire pour vous faire connaître de vos prospects. Si vous craignez la solitude, pensez aux espaces de coworking pour profiter de l’émulation du collectif et rencontrer d’autres nomades digitaux.
Le monde du digital, des métiers taillés pour travailler depuis l’étranger
Si vous ne savez ni dessiner ni coudre, pas de panique. Il existe une multitude d’autres métiers vers lesquels vous tournez pour devenir une femme entrepreneure expatriée. Le monde du digital fournit ainsi de multiples possibilités : rédaction web, copywriter, community manager, graphiste, développement web… Dans ces métiers, chaque site internet est un client potentiel et leur diversité vous garantit de ne pas vous ennuyer.
Vous n’y connaissez rien ? Les offres de formation en ligne sont nombreuses et beaucoup d’organismes sérieux proposent des parcours qualifiants ou certifiants. Et si vous lisez des articles sur la toile ou les réseaux sociaux et que vous aimez écrire, vous pourriez vous reconvertir en social media manager ou encore rédactrice web SEO. Pas besoin d’être geek pour intégrer ces professions, vous devrez seulement assimiler quelques ficelles et affûtez votre plume.
Ces métiers de nomade digital pourraient donc vous aider à retrouver une activité et une certaine autonomie financière (même si dans la plupart des cas, le niveau de vie en expatriation augmente et que l’argent n’est pas un problème). De plus, le web évoluant en permanence, il constituera également une source d’épanouissement intellectuel, car il y aura toujours quelque chose à apprendre ! Vos outils de travail se limiteront à un ordinateur et une connexion internet, et vous pourrez alors exporter votre savoir-faire facilement, quelle que soit votre prochaine destination. En France ou à l’étranger, vous pourrez développer votre carrière, à votre rythme, tout en voyant grandir vos enfants si vous en avez. De quoi retrouver un parfait équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
Vivre dans un autre pays, parfois sur un autre continent, offre une occasion unique de s’enrichir culturellement, de découvrir des horizons différents. C’est aussi le moment idéal pour un nouveau départ professionnel. Vous pouvez en profiter pour être qui vous voulez. Alors, ne soyez plus seulement une « femme d’expat », devenez une femme entrepreneure expatriée !
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Sources :
Baromètre 2023 d’Expat Communication
Allianz Care, 5 façons d’éviter le Syndrome du conjoint suiveur
Les Conjoints d’Expatriés, Le conjoint d’expatrié, une vie pas comme les autre